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" Ma vie avant tout ça ? Quelle drôle de question. Laisse-moi quelques minutes pour me souvenir, ça remonte il y a longtemps. C’est long 3 ans. J’avais 23 ans, je venais de terminer mes études de droit et de rentrer dans la police. Je menais une petite vie normale et bien tranquille. A l’époque, je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais. J’allais au travail à 8 heures et je rentrais chez moi à 19 heures. J’étais de ceux qui se plaignaient car je travaillais de trop. Tout ce que je voulais était de me faire de l'argent le plus rapidement possible. A présent, l'argent ne vaut plus rien. Mon travail ne me laissait pas vraiment de pause et donc je n’avais pas le temps de lier des liens. Si jamais su… J’aurais dû profiter de mes proches avant tout ça. Mes parents se plaignaient toujours que je ne venais pas beaucoup leur rendre visite. Ils n’habitaient pourtant pas loin de mon appartement mais je disais que je n’avais pas le temps et que j'avais d'autres choses à faire. Dès que j’étais libre, je préférais m’amuser avec des filles plutôt que de voir les personnes qui m’aimaient vraiment. En y repensant maintenant, je déteste le mec que j’étais avant. J’étais le genre de type super égoïste, qui pense qu’à lui, qui fait que de s’amuser avec les filles et qui se croit supérieur aux autres. J’aimerais tellement retourner en arrière, comme tout le monde ici, mais c’est impossible. Je ne peux pas réparer mes erreurs. J’ai beaucoup de regrets et de remords quand je pense au passé. C’est pour ces raisons que je n’en parle presque jamais.
Quand j’ai compris que quelque chose n’allait pas, j’ai essayé de leur téléphoner mais tout était coupé. J’ai ensuite voulu me rendre chez eux mais c’était bien trop dangereux. Ils habitaient dans le centre-ville et c’était sans aucun doute l’endroit le plus dangereux. Beaucoup de gens infectés s’y trouvaient, comme si la source avait démarré de là. Je n’ai jamais eu aucun signe de vie de leur part et je ne suis jamais retourné jusque chez eux car la zone est encore à éviter. Je me suis fait à l’idée qu’ils étaient morts. Ma mère était âgée de 52 ans et était secrétaire, elle n’avait aucune chance de s’en sortir dans ce nouveau monde. Mon père lui, avait 57 ans et était facteur. Faut se rendre à l’évidence, ils n’auraient jamais été capables de se défendre face aux morts-vivants. J’espère juste qu’ils n’ont pas souffert et qu’ils me pardonnent. " - Malik.